En attendant le premier debrief de mon challenge « 100€ de courses bio pour le mois » (si vous avez raté le lancement, c’est par ici), j’ai eu envie de vous proposer mes pires excuses, que je me donne parfois à moi-même, pour ne pas faire d’efforts en terme d’engagement écologique.
Il s’agit de justifications, de tentatives d’évitement, de fausses excuses … Qu’il m’arrive de penser très très fort quand j’ai, en réalité, la flemme.
Le genre d’alibis qui peuvent mener tout droit au fameux #enversdelaconnasse …
Allez, on y va, bienvenue dans mon cerveau !
Moi quand je contemple le contenu de mon cerveau
Notez bien que je ne parle ici que de mon cas particulier à moi 🙂
Temps de lecture : 7 minutes
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1 – J’ai pas le temps
J’ai, comme beaucoup de gens, un travail à temps plein, des activités à côté, etc (et encore, je n’ai pas d’enfants, ça serait quoi avec des gosses ?).
Alors quand je rentre le soir, et que j’ai plein de trucs à faire, je me dis que le fait-maison et le tri sélectif, j’ai pas le temps.
J’ai pas le temps de fabriquer ma lessive. J’ai pas le temps de faire moi-même ma pâte brisée. J’ai pas le temps d’emmener mes objets inutilisés chez Emmaüs …
Moi quand je me dis que je devrais faire mon propre pain au chocolat
Alors qu’en fait, je peux le trouver, ce temps, le dégager. La véritable raison, c’est ma flemme aigüe (et j’en ai à revendre, #teamfeignasse).
J’ai le temps d’aller à Emmaüs (qui est à 5mn à pieds !). J’ai juste la flemme d’y emmener le sac qui se remplit à vue d’oeil dans un coin de la chambre.
J’ai le temps de faire une pâte brisée (avec le robot, 5mn à tout casser). J’ai juste la flemme de m’y mettre.
Moi quand il faudrait que je prépare une nouvelle bouteille de lessive.
Le temps, je l’ai. C’est à moi de décider ce que j’en fais. Plutôt que de passer 1h devant des vidéos à la c*n sur Youtube, je peux peut-être prendre 5mn pour faire une pâte brisée.
Mais du coup, être feignasse ça aide à être très productif. Je vais prendre 2h pour cuisiner, mais j’aurai fait plusieurs plats, pour plusieurs jours. En me remuant un peu tout de suite, je ménage ma flemme des prochains jours (où je n’aurai qu’à sortir le machin du frigo ou du congélateur). L’organisation, c’est la clé !
Moi du futur quand je remercie le moi du passé d’avoir préparé une quadruple portion de quiche
Donc quand je me dis « j’ai pas le temps« , ce que je veux dire en réalité c’est « ce n’est pas ma priorité là maintenant« . Et ce n’est pas le même problème du tout.
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2 – C’est trop cher
Au début, quand j’ai voulu changer ma consommation, j’ai été effarée par les prix. Je ne comprenais pas comment j’étais censée « consommer responsable » avec des tarifs aussi élevés.
Moi la première fois que j’ai voulu acheter du gratin dauphinois bio.
Ce réflexe me revient encore parfois, alors que c’est pas super logique : depuis le temps, j’ai eu tout le loisir de constater que je n’ai jamais aussi bien géré mon budget qu’en changeant de mode de consommation.
Avec un modèle de conso « standard », on est habitués à acheter vite et beaucoup.
En alimentaire, on profite des « promotions » (là-dessus je vous renvoie chez Sortez de vos conapts).
On peut même, comme moi, acheter sans réfléchir : je me pointais au supermarché, sans liste, sans rien, et j’improvisais ce que j’allais manger dans la semaine en me baladant dans les rayons. Autant vous dire que ça marchait moyen.
Moi quand je ressors de mes courses sans liste avec deux oeufs, trois bananes et un paquet de biscottes.
Je dépensais beaucoup, avec l’impression de ne jamais savoir quoi manger une fois à la maison.
En modifiant mes habitudes, je dépense beaucoup moins (cf mon challenge en cours), et je sais toujours ce que je vais manger dans les prochains jours. Le plaisir de la bouffe et le porte-monnaie préservé : le double effet Kiss Cool.
C’est pareil avec d’autres formes d’achat. Sur les vêtements par exemple : je trouvais inimaginable de dépenser plus de 20€ dans un haut.
Mais c’est mathématique : les 5 hauts à 15€ (de pas très bonne qualité) que je vais acheter dans l’année me reviennent plus cher qu’un seul à 50€ dans une enseigne de bonne qualité (et, idéalement, éthique).
Moi après une telle prouesse mathématique : appelez-moi Einstein.
Tout ça me demande des efforts, encore maintenant : celui de voir à long terme, mais aussi celui de choisir entre la quantité et la qualité (parce qu’on ne peut pas toujours avoir les deux malheureusement).
Sur le long terme, consommer bio, local, de saison, éthique, durable, etc … est le plus soutenable.
Je n’ai jamais fait autant d’économies que depuis que je fonctionne comme ça.
Moi depuis que j’essaie de changer de modèle de consommation (à peu près)
Quand j’essaie de me persuader que je dois acheter tel bidule industriel/pas éthique parce que c’est vachement moins cher que son équivalent « clean », j’essaie de me souvenir qu’au fond, ce n’est pas toujours vrai et que pour certains postes de dépenses, c’est surtout une question de … priorités.
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3 – Je n’ai pas le choix
Je ne vais pas revenir longuement là-dessus, je l’ai déjà fait dans les deux articles « Zéro déchet, maxi pouvoir ? » (Partie 1 et partie 2).
Parfois, je me dis que je n’ai pas le choix d’acheter tel ou tel objet dans sa version « bouh pas bien« , ou que je n’ai pas le choix de jeter tel emballage.
Moi quand j’ai envie d’acheter une babiole.
La vérité c’est que si, j’ai toujours le choix. Le plus basique, c’est celui de ne pas acheter, tout court.
Si je me dis « je suis obligéééeee de prendre ce t-shirt fabriqué je ne sais où avec je ne sais quoi à base de pétrole » : beh non.
J’ai le choix de simplement ne pas acheter ce t-shirt (j’en ai déjà, je ne cours pas nue dans les rues en jouant du tambourin. J’ai au moins la décence de mettre un paréo) . Je peux aussi chercher un autre magasin, voire recourir à la seconde main (on trouve des choses folles en seconde main, en terme d’originalité, mais aussi en terme de qualité !).
En plus, je vis à Paris : dire que je n’ai pas le choix, avec toutes les possibilités qui s’offrent à moi ici (accessibilité des magasins, variété, boutiques de seconde main, magasins bio …), c’est parfois un peu gros.
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4 – C’est compliqué
On m’a dit une fois, quand je parlais de zéro déchet : « c’est bien mais c’est compliqué …« . La personne ne s’est pas rendu compte que le plus compliqué était de modifier ses habitudes pour en acquérir de nouvelles, et qu’ensuite tout roule sans problème.
Voilà, ça roule comme ça.
Au fil du temps, j’ai réalisé que me dire « c’est compliqué » m’épargne la peine de réfléchir. C’est moins fatiguant, moins contrariant que de se creuser la tête au début pour faire fonctionner les choses ensemble.
Et puis je me suis dit que c’était quand même beaucoup plus contrariant de nier ma capacité de réflexion ou d’adaptation.
M’arrêter à « c’est compliqué » sans essayer, c’est me dire à moi-même que je ne suis pas assez maline pour composer avec des données nouvelles.C’est quand même assez violent, non ?
Si quelqu’un d’autre me disait ça (« tu peux pas faire ça, c’est compliqué pour toi« ), je le pourrirais bien comme il faut.
Alors pourquoi l’accepter de ma part ?
Moi à moi-même quand je me pose des limites.
La complexité (toute relative) d’un nouveau fonctionnement est liée en partie à, justement, la nouveauté. Il faut s’adapter, revoir ses schémas, ses mécanismes. J’en ai parlé là. Une fois la nouveauté passée, l’adaptation effectuée, la difficulté disparaît …
Quand je me contente de me dire « ouhlala c’est compliqué » sans même essayer … je me donne une excuse un peu bidon pour cacher (vous le sentez venir ?) l’ordre de mes priorités.
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5 – Ça sert à rien
Parfois, le pessimisme m’assaille.
Quand je vois des familles acheter des lingettes nettoyantes pour la cuisine, ou quand j’observe des gens racheter des bouteilles d’eau tous les jours au lieu de re-remplir une bouteille vide ou une gourde … Je tiens à préciser que j’ai grandi avec de l’eau en bouteilles, mais aujourd’hui le concept d’emballer l’eau dans du plastique, puis ce plastique dans un autre plastique, me dépasse un peu …
Moi quand on me dit que je devrais acheter des lingettes jetables pour la cuisine.
J’ai des moments de découragement. Des moments où je me dis que ça sert à rien tout ce qu’on fait, nos gestes ridicules noyés dans la masse. Allez-y sortez les violons.
Et puis je pense aux près de 38 000 membres du groupe GBEM, aux petites graines semées chaque jour par chacun de nos petits gestes … Et ça va mieux 🙂
Ne rien faire en me disant que ça ne sert à rien, c’est une façon de justifier mon inaction sans m’incriminer. Une manière détournée d’affirmer que j’attends l’action des autres pour agir moi-même -ce qui n’est pas très logique. Ce n’est pas sans rappeler la dilution de la responsabilité (l’ami Wiki vous renseigne).
C’est pas moi qui l’ai dit.
Quand c’est comme ça, je me pose une question simple : s’il s’agissait d’une épidémie, est-ce que j’attendrais que les autres fassent quelque chose pour agir moi-même ?
Exemple un peu direct qui me passe par la tête : concernant l’épidémie du SIDA, ce serait comme dire « y’en a qui mettent pas de préservatif donc ça sert à rien de se protéger« .
L’exemple est extrême, mais la logique est semblable …
Évidemment, ce n’est pas parce que je n’achète plus de riz en paquets que les baleines cesseront subitement d’avaler du plastique, comme par magie.
En revanche, le petit geste, il permet d’endiguer, chaque jour un peu plus. Et j’utilise le terme « endiguer » volontairement, dans le sens de « construire une digue ».
Chaque jour, grâce à nos petits gestes de rien, on fait barrage. Le détritus ne passera pas.
Moi face au suremballage de mes Kinder Bueno.
Et c’est sur ces bonnes paroles que se termine cet article. Ces excuses sont les plus courantes que mon cerveau me ressert, inlassablement, pour pallier ma flemme ou pour camoufler mon sens des priorités pas toujours en accord avec mes convictions.
Et c’est pas grave ! Personne n’a dit qu’on devait être parfait. L’essentiel c’est de chercher à s’améliorer, un petit pas à la fois !
Il n’y a rien de mal à parfois avoir la flemme. Ce qui est agaçant, c’est d’essayer de s’en justifier par d’autres moyens. Alors, finies les mauvaises excuses : soit je me bouge, soit j’assume de ne pas bouger en étant honnête avec moi-même et avec les autres.
Tout un programme !
Pic : Luis Angel Cardoza Rojas / Unsplash
avant, je disais j’ai pas le temps, mais ça, c’était avant..maintenant je dis « j’ai pas pris le temps » 😉 et quand on me demande comment je fais pour faire autant de choses (couture, blog, ou à un moment, avec que 2 enfants, courir 3 fois par semaine…) en bossant et avec 3 enfants, et ben je réponds: chacun ses priorités ! et quand on veut, on peut !
donc si les choses ne sont pas faites, c’est que je ne prends pas le temps de le faire (oui j’avoue, l’administratif ça me saoule..).
maintenant je m’attaque à la modification de ma façon de vivre, même si beaucoup est déjà fait, mais je voudrai justement maintenant prendre le temps de faire tous les produits ménagers/lavants pour nous maison, ainsi que les goûters (pour les repas, c’est quasi que ça déjà). Mais un pas après l’autre !
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Je fais comme toi, j’ai arrêté de dire « j’ai pas le temps » et je l’ai remplacé par « j’ai pas pris le temps ». Mine de rien ça replace ma responsabilité quand même, car pour pas mal de choses on pourrait trouver le temps mais on ne le fait pas.
Et bizarrement (ou pas d’ailleurs) depuis que je dis « j’ai pas pris le temps » … et bah je le dis de moins en moins, parce que je me dégage de plus en plus le temps qu’il faut pour faire ce que je veux.
Comme quoi, la puissance des mots !
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C’est tout à fait ça !
D’ailleurs y a « the eyes of the tiger » à la radio, et c’est tout à fait ça..on se donne les moyens de réussir !
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C’est fou comme je me reconnais pas du tout. Effectivement le manque de temps n’est qu’une question de perspectives. Je l’ai ressenti lorsque j’ai arrêté d’acheter des pâtes feuilleté pour faire des brisées moi-même. Mais heu, perso, l’organisation est aux abonnés absents et j’ai beau essayé, je la trouve pas. Alors, non, j’ai aucun moyen de compenser mes flemmes avec ça.
Le c’est trop cher, j’ai jamais eu ce problème car j’ai été éduqué à acheter peu mais bien et que ma grande taille m’oblige à acheter peu car je n’ai pas des tonnes de magasins disponibles, ni des tonnes de modèles, ni des super prix. Par contre, ça n’empêche pas de consommer trop. Il y a cette difficulté de savoir ce dont on a réellement besoin ou si c’est superflu. Sachant que pour chacun c’est différent, il est très difficile de s’y retrouver. Personnellement je me suis quasi rendue malade de pas savoir choisir entre un choix éthique (plus difficile à trouver et avec une logistique plus compliqué) et un choix classique. En fait, j’aime pas du tout ce genre d’article. C’est le genre qui te culpabilise insidieusement. Même si c’est vrai que c’est des excuses, ça nie un peu que vouloir ne suffit pas toujours. J’ai essayé le zéro déchet, je suis revenue en arrière. Trop compliqué. Et oui ce passage m’a permis de consommer plus brut même en non zéro-déchet, mais c’est pas tellement la mode du zéro déchet qui m’a amené dans cette direction.
Bref, le j’ai pas de choix, c’est un peu facile de la discréditer comme ça. Oui à Paris, tu as le choix, plein d’occaz de partout… mais pas de voiture pour trimbaler un meuble d’ocaz alors que le neuf propose la livraison et de monter les 4 étages de ton immeuble. Et tu n’as pas non plus 2h A/R à te taper de transport en commun pour une lampe car celle que tu veux est à l’autre bout de Paris. Paris, c’est un faux choix. C’est des choix aliénant. La province c’est plus simple car il y a moins du « leboncoin » et plus de brocantes. Il y est plus facile de circuler, mine de rien. Et tout est vraiment centré.
Quid du dilemme, je veux faire plus de choses maisons dans mon alimentation, ce qui est bien, mais qui nécessite un peu de matos ? Matos qu’on a viré deux ans auparavant dans une volonté de simplicité ? Et qui est difficile à retrouver d’ocaz ?
Non je persiste Paris n’est pas la ville idéale pour modifier sa conso. Se taper une demie heure de métro pour un truc, c’est juste pas envisageable. Ce n’est pas tellement le temps, mais la fatigue de se presser de sortir du travail pour arriver avant la fermeture de l’endroit, de suer, de se retrouver comme des sardines dans un métro bondé, courir toujours pour aller au point Y. Et puis rebelotte quand il s’agit d’avoir une vie sociale, militante, etc.
Je dis pas que c’est impossible, mais faut quand même pas trop pousser le boucher à vouloir en faire trop, à être « parfaite » et s’oublier en chemin. Je pense qu’il est important d’être Ok avec nos difficultés et ne pas les voir comme un ennemi à surmonter. Il est important de savoir se recentrer sur ses besoins et lâcher prise quand nos besoins et nos idéaux divergent.
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Hello !
Déjà, merci pour ton retour.
Déjà, je commence par l’évidence-même (que j’ai d’ailleurs mentionnée en tout début d’article) : je ne parle que de mon cas particulier à moi. Je dis « évidence » car il me semble évident que je ne peux strictement pas me prononcer sur la situation des autres. Entre situation géographique, sociale, familiale …
On est tous différents, on n’a pas tous les mêmes priorités, et ce dont je parle ici, c’est bien de ma situation à moi.
Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu faire un article parlant de tout le monde, parce qu’il y a tellement de données variables d’une personne à l’autre, d’une famille à l’autre …
Du coup c’est très autocentré, je te l’accorde, mais j’ai écrit cet article dans ce sens pour que, justement, les gens ne se sentent pas visés (raté, dans ton cas XD), car je sais très bien que tout le monde n’est pas dans mon cas.
Donc à partir de là, ton commentaire me perturbe un peu car je n’ai nulle part indiqué que mes excuses (qui sont pour moi de fausses excuses) étaient également fausses pour le reste du monde ^^
(à la base j’avais même inclus quelques lignes sur le fait que, étant donné nos vies différentes, tout ce que je dis ne s’applique pas à tout le monde, etc, mais comme c’était déjà très long, j’ai raccourci en une seule phrase ; je n’aurais peut-être pas dû:) )
Du coup, je vais essayer de te répondre point par point, mais je vais souvent me répéter puisque tout dépend (je dis bien TOUT) de la situation personnelle de chacun.
Question organisation, ce que je dis dans l’article c’est que mon organisation perso me permet de faire les choses moi-même. Sauf quand j’ai la flemme. Je ne dis pas que le monde entier peut s’en sortir avec une touche d’organisation (sinon ça serait trop facile), mais que dans mon cas, c’est possible, puisque je le fais la plupart du temps. Sauf, donc, quand j’ai la flemme.
Tu as de la chance d’avoir été éduquée à bien consommer : ce n’est pas le cas de tout le monde:) Et je te rejoins sur la question de l’éthique, ça me brouille le cerveau aussi à chaque achat que je dois faire.
Et rien n’est définitif, le ZD comme autre chose. Si tu trouves que ça ne te convient pas, que c’est vraiment impossible pour toi, et bien fais un pas en arrière. Il n’y a rien de mal à cela, puisque tu as essayé (et c’est là l’essentiel en fait, et c’est ce que je dis dans l’article : dire « c’est trop compliqué » sans chercher à essayer, même un peu, je trouve ça dommage).
Et oui, j’habite à Paris. Je ne fais pas l’apologie de Paris (j’ai l’impression que c’est ce que tu as lu ^^), je n’aime pas tellement être confinée ici et j’aimerais partir un jour. En attendant, je fais avec ses inconvénients (le monde, le stress, la vie qui ne se met jamais en pause), mais aussi ses avantages (car il y en a malgré tout !) : du choix, en termes de boutiques, d’offre, même d’occasion. Et je suis désolée de te contredire, mais il m’arrive de faire 25mn de métro pour aller me ravitailler en vinaigre blanc en vrac ^^ (l’astuce c’est que je n’y vais pas tous les quatre matins, mais seulement une fois tous les 2-3 mois, j’y vais avec le stock de bouteilles comme ça je n’ai pas besoin d’y retourner). Parce que dans mon cas très personnel, ça ne me dérange pas de faire 50mn de métro une fois tous les deux mois si ça peut m’éviter de jeter 8 bouteilles en plastique dans le même laps de temps. Priorité personnelle 🙂 (et j’insiste sur le terme « personnelle » ; je comprends bien que si j’avais des enfants, par exemple, ça changerait complètement la donne).
Il se trouve aussi que je n’ai plus de voiture depuis plusieurs mois. Alors on fait comme on peut, je m’adapte à ce choix que j’ai fait en toute conscience. J’emprunte une voiture quand j’en ai besoin (famille, collègues, amis), sinon je fais sans. Je n’ai pas eu besoin de récupérer de très gros trucs d’occasion depuis que j’ai vendu la voiture, donc pour ça je ne peux pas te répondre. En revanche j’ai acheté une étagère d’occasion, que j’ai été chercher à 25mn de chez moi (en métro), et que j’ai ramenée avec un diable. C’était vraiment pas la mort, c’était pas lourd, et ma priorité personnelle c’est pas forcément d’éviter à tout prix les transports (sinon je n’aurais pas vendu la voiture). Donc ça ne me dérange pas.
(Et si le truc d’occasion que je veux est trop loin de chez moi … Bah je le prends pas ^^ J’attends de voir si une autre annonce se présente plus près de la maison, parce que je suis d’accord, 2h de transport pour une lampe c’est pas hyper rentable).
Ensuite (mais tu ne pouvais pas le savoir) j’ai à Paris une vie très centrée aussi : je travaille près de chez moi, la Biocoop est à côté, Emmaüs aussi, l’AMAP aussi, je suis à maxi 35mn de chaque extrémité de Paris … Donc j’ai de la chance sur ce point. Mais justement, dans ce cas, je me demandais pourquoi parfois j’avais quand même la flemme.
Je ne cherche à culpabiliser personne (même pas moi-même), ceci n’est qu’une tranche de vie parmi d’autres. Et évidemment, vouloir ne suffit pas toujours, sinon ça se saurait. Mais (encore une fois) dans mon cas, il y a bien des moments où je peux, mais je ne fais pas. C’était la base de l’article en fait : repérer ces moments où je (moi, pas le monde entier) pourrais faire des trucs, mais je ne les fais pas ; donc je me suis demandé pourquoi !
L’article est écrit sur un ton léger, humoristique. Je ne m’auto-flagelle pas à chaque fois que je préfère regarder une série plutôt que de faire ma lessive, rassure-toi ^^ Les difficultés que tu as pu lire dans l’article, sont clairement des fausses difficultés dans mon cas (des fausses excuses, puisque la plupart du temps je ne rencontre pas ces difficultés), donc je cherche à les comprendre et à les analyser.
Tiens, exemple typique ; y’a quelques semaines, j’ai eu la flemme d’aller jusque dans un magasin (à 25mn de la maison, direct en métro) pour acheter un truc. Je l’ai commandé sur internet à la place. Je suis toujours vivante et en bonne santé mentale ^^
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Quand j’ai la flemme je me dis juste que j’ai la flemme, pas d’excuse, par contre c’est pas forcément agréable pour l’estime de soi. Sur la préparation des repas, depuis un mois je me suis mise à planifier (suite à mon incorporation dans la secrétaire des licornes ^^), et rien que de savoir ce que je vais cuisiner quand je rentre à la maison je m’y mets tout de suite. Dans le passé, je rentrais, je traînais, puis j’avais la flemme de réfléchir à quoi on allait manger… Au final c’était quand même varié, de saison, et maison, mais c’était une corvée parfois. Maintenant c’est beaucoup moins prise de tête, et pendant la phase planification j’utilise mes livres de cuisine que je n’utilisais pas avant.
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Merci pour ton retour ! Perso j’arrive difficilement à me dire « j’ai la flemme » et à ne pas essayer de me justifier ^^
Mais je suis d’accord avec toi : savoir à peu près ce qu’on va manger fait gagner du temps, on arrête de tergiverser ! C’est comme le matin devant son armoire quand on ne sait pas quoi mettre : on perd vachement moins de temps si on a deja choisi la tenue la veille !
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A reblogué ceci sur Créations en textiles bio pour bébé et mamanet a ajouté:
Parler d’écologie avec autant d’humour et de pertinence est un réel plaisir à lire ! Parce que oui on les a tous et toutes ces excuses à la noix , c’est un combat quotidien que l’on mène contre les schémas et la facilité …
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Merci beaucoup !!
Et oui, c’est la lutte tous les jours pour ne pas (re)tomber dans la facilité de l’immédiat … mais on vaincra (contre nous-mêmes du coup XD)
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Ahah belle conclusion! ^^
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😂 après tout si je suis pas honnête avec moi-même, où est la logique ?
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